Ma peau frôle ta peau et lui lit son poème
Tu gémis, tu supplies sous tes airs de faquin
Ta bouche vient à moi dans cet élan que j’aime
Qui fait de notre amour une ivresse sans fin.
Je caresse langoureusement ton ventre qui se fait tendre
Mes seins dressés affrontent tes morsures
Et puis vient le moment, je suis prête à surprendre
J'oublie en ta chaleur l'hiver et ses blessures.
Et je prie, et je crie pour que te soient ouvertes
A jamais ces contrées qui m'ont vu défaillir
Pour qu'en mes rêves fous tu sois toujours offert
A mes lèvres, mes mains apaisant ton désir.
Tu me regardes alors sans ce pudique voile
Sur mon ventre brûlant de t’avoir tant donné
Y a-t-il dans le ciel une comète, une étoile
Qui sache autant que moi comprendre et te donner.
Je suis amante chimérique ou féroce princesse
Tu calmes tes émois au flot de mes cheveux
Je suis cet archipel de paix après la rude ivresse
Cette chaleur assouvie songeant à d'autres feux.