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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 08:55

 

 

 

D'après un conte des frères Grimm


    Du temps où les vœux se réalisaient, vivait un roi qui avait une fille si belle que le soleil, lui-même, se plaisait à éclairer son visage.
Au pied du château s’étendant une vaste forêt ; et dans cette forêt, il y avait un vieux tilleul à l’ombre duquel, la Princesse venait s’asseoir, les jours d’été, sur la margelle d’une fontaine claire et fraîche. Pour se divertir, elle lançait une balle en or dans les airs qu’elle rattrapait. Cette balle, cadeau de sa Marraine la Fée était son jouet favori. Il arriva, une fois, que la balle en or, lui glissa des mains, retomba sur le sol et roula dans l’eau. La Fille du Roi la suivit des yeux, mais la source était si profonde qu’on en voyait pas le fond. Elle se mit à pleurer, rien ne pouvait la réconforter. Comme elle se lamentait, elle entendit quelqu’un qui lui disait :         – Pourquoi la Fille du Roi est-elle si affligée ? Elle pleure tellement que même les pierres ont pitié d’elle.
Se retournant, la Princesse aperçut une Grenouille qui sortait sa vilaine petite tête de l’eau.
– Ah ! c’est toi qui me parles, dit-elle, je pleure ma balle en or qui est tombée au fond de la source.
– Ne t’inquiète pas, ne pleure pas, répondit la Grenouille, je vais t’aider ; mais que me donneras-tu si je te rapporte ton jouet ?
– Tout ce que tu voudras, chère Grenouille, mes vêtements, mes perles et mes bijoux et aussi la couronne en or que je porte.
Cependant, la Grenouille qui ne voulait ni des vêtements, ni des perles et des bijoux, ni la couronne de la Princesse lui     demanda :
– Si tu veux bien m’aimer et être ta compagne de jeu, si tu veux bien me laisser m’assoire auprès de toi lorsque tu es à table, manger dans ta petite assiette en or, boire dans ton petit gobelet en or et dormir dans ton petit lit ; si tu veux bien me le promettre, j’irai chercher ta balle en or au fond de la source et je te rapporterai ton jouet.
– Oh oui, Répondit la Princesse, je promets tout ce que tu voudras, si tu veux bien me rapporter ma balle en or. Mais elle pensait, comment cette vilaine petite Grenouille ose-t-elle me parler ainsi ! Elle qui vit ici dans l’eau parmi les autres Grenouilles qui croassent ne peut pas être l’ami des humains.
À peine la Grenouille avait-elle entendu la promesse, qu’elle avait plongé au fond de    

l’eau. Elle ne tarda à remonter à la surface, tenant dans sa bouche la balle en or qu’elle cracha sur l’herbe. Aussitôt la Princesse s’en saisit et s’enfuit, sans même remercier la Grenouille, en courant vers le château.
– Attends, attends, criait la Grenouille. Prends-moi avec toi, je ne cours pas si vite.
Mais à quoi pouvait bien lui servir de croasser ainsi après une Princesse qui ne l’écoutait pas et qui avait sûrement dû déjà oublier une pauvre Grenouille qui s’en retourna à sa fontaine.

Le lendemain, lorsque la Princesse se fut assise à table avec le Roi et les Courtisans ; alors qu’elle mangeait dans sa petite assiette en or et buvait dans son petit gobelet en or, on entendit : FLIC
    FLOC, FLIC FLOC, quelqu’un qui montait l’escalier en marbre. Celui qui frappait à la porte cria :
– Princesse ouvre-moi la porte !
La Fille du Roi courut pour voir qui l’appelait, c’était la Grenouille ! Fâchée, elle referma brusquement la porte et revint s’assoire à table un peu effrayée. Le Roi qui s’était aperçu de son malaise lui demanda :
– Mon enfant, qui vous effraie donc autant ? Y aurait-il un géant dehors qui voudrait vous enlever ?
– Non, répliqua-t-elle, pas un géant, juste une vilaine petite Grenouille.
– Et cette Grenouille, que vous veut-elle ?
– Ah, mon cher Père, se lamentait la Princesse, hier, j’étais dans la forêt assise au bord de la fontaine jouant avec ma balle en or qui tomba au fond de l’eau. Comme         je pleurais, cette Grenouille me l’a rapportée. Mais, elle insista tant que je lui promis qu’elle pourrait être ma compagne. Je ne pensais pas qu’une Grenouille pouvait sortir de son eau ! À présent, elle est sur le pas de la porte et elle désire venir ici près de moi.
– Ce que tu as promis, lui dit le roi, tu dois le tenir. Vas, mon enfant, ouvre et laisse entrer cette Grenouille.
La Princesse ouvrit et la Grenouille la suivit jusqu’à sa chaise. Elle s’assit et la Grenouille cria :
– Monte-moi sur la table près de toi.
Comme elle ne réagissait pas, le Roi le lui ordonna.
Quand la Grenouille fut sur la table, elle dit:
– Approche ta petite assiette en or que je puisse manger avec toi.
Malgré sa répugnance, la Princesse obéit         et partagea sa nourriture avec la Grenouille. Celle-ci apprécia ce qu’elle venait de mangeait et dit :
– J’ai mangé, je suis satisfaite. À présent, je suis fatiguée ; emmène-moi dans ta petite chambre et allons dormir dans ton petit lit.
La Fille du Roi se mit à pleurer car la Grenouille la dégoûtait. Mais le Roi se mit en colère :
– Qui t’as aidé quand tu en avais besoin ? À présent, il est trop tard pour mépriser cette Grenouille…
Alors, la Princesse prit la Grenouille du bout des doigts et l’emmena dans sa chambre. Elle la déposa dans un petit coin. Mais lorsqu’elle fut couchée, la Grenouille s’avança et lui dit :
– Je suis fatiguée, c’est dans ton lit que je veux dormir.     Trop, c’est trop, la Princesse terriblement en colère, se saisit de la grenouille et la lança contre le mur.
– Maintenant, tu me laisseras tranquille, maudite grenouille.
En tombant, la Grenouille se transforma en un beau Prince avec de beaux yeux.
– N’es pas peur, lui dit-il, j’étais la victime du sort d’une méchante sorcière dont tu viens de me délivrer en m’acceptant dans ton palais. Veux-tu bien m’épouser ?
La Princesse qui le trouvait beau accepta.         Le lendemain un carrosse attelé de huit chevaux blancs harnachés d’or derrière lequel se tenait Hans le Ferré, serviteur du Prince, vint chercher les nouveaux époux pour les emmener dans le royaume du Prince.
En chemin, on entendit un grand bruit à l’arrière du carrosse. Le Prince crut qu’une roue s’était brisée. Non point, c’était les anneaux de fer que Hans avait fait poser autour de son cœur pour que celui-ci ne se brise pas de chagrin quand le Prince fut transformé. C’étaient ces anneaux qui par trois fois craquèrent tant sa joie était grande d’avoir retrouver son maître.    
                                                                

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 00:08

 

 

 

Tes doigts glissent doucement

Ta bouche avide d'amour se penche

Vers moi ton corps s'épanche

Vers toi vole mon coeur en avalanche

 

Frissons de douceur parcourent mon corps

Frissons de bonheur sillonnent mes trésors

Froissements de douceurs charnelles

Glissement de dessous en dentelle

 

Comme un bruissement d'ailes

Des cris s'éparpillent au vent

Ton coeur en aquarelle

De mille tons me fait frémir acoquinement


Éclats de cristal qui en mille fragments

Finissent en mes entrailles

Et de bonheur comblé, mon âme en tressaille

Bonheur en voluptés sur nos corps dénudés

 

 

*´¨ )
¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨)
©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 00:11

 

 

Conte de l'Aude
PIERRE VALMIGÈRE

On sait qu’il y avait autrefois, dans la dépression entre Puivert et Nébias, un magnifique lac entouré de forêts.
Le Génie de ce lac aimait les filles des hommes, et la preuve en était que jamais garçon ne s’y était noyé, tandis que les filles ou les femmes qui avaient voulu seulement y tremper le bout des pieds, s’étaient senties attirées et happées, et avaient à jamais disparu.

En ce temps-là, Aline de Puivert venait d’être fiancée au chevalier de Saint-Amans, dont le château dressait ses hautes tours en Lauraguais, entre Gaja-la-Selve et Mireval.
Les fiancés ne s’étaient pas encore vus ; mais leurs parents leur avaient persuadés, à l’un comme à l’autre, que ce mariage était très bien.
Le chevalier de Saint-Amans qui était à la guerre, envoyé à Puivert des lettres fort aimables et des présents de toute sorte qu’Aline recevait avec indifférence.
– Je l’aimerai, sans doute, quand il sera mon mari, mais à présent, je me sens le cœur vide et tranquille.

Or, un soir de printemps, un soir de clair de lune, Aline et trois amies allaient dans le chemin creux qui descendait du château jusqu’au lac.
Soudain les feuilles frissonnèrent et la chouette poussa son cri.
– C’est signe de mort, dit une jeune fille.
Aline pensa au chevalier de Saint-Amans, puis elle dit :
– S’il ne revenait pas, je m’en consolerais.
Et les quatre amies éclatèrent de rire.

Elles arrivèrent sur un rocher au bord du lac, tout près d’un petit bois de myrtes.
Elles parlaient tout bas.
– Voyez l’image de la lune !
– C’est le Génie qui nous regarde.
– Il veut nous attirer à lui.
Un peu émues du silence, du lac perfide et de la clarté de la nuit, elles se tenaient par la main et se penchaient sur l’eau.
Une voix s’éleva derrière elles et leur dit :
– Prenez gardes, jolies filles, prenez garde de tomber !

Elles eurent un frisson de peur, se laissèrent les mains, se retournèrent, et dans ce mouvement, Aline glissa sur le rocher.
Elle serait tombée dans le lac, et se serait certainement noyée, si, rapide comme l’éclair, un garçon n’avait bondi, ne l’avait prise par la taille et ne l’avait portée aux pieds des myrtes.
Tout cela avait duré à peine le temps de dire : " Ah ! ".
Les quatre jeunes filles restèrent un instant stupéfaites, puis se reprirent la main, et rentrèrent en courant à Puivert, haletantes, le cœur battant, comme si le Génie du lac les poursuivait.

Dans la cour du château, rassurées, elles se mirent à rire de l’aventure.
– Comment était-il, ce garçon ? interrogeait Aline.
– Il était vraiment beau.
– Je n’ai pas eu le temps de le voir et ne l’ai pas remercié. J’en ai peine et regret. Il était beau, dites-vous .
– C’était le plus joli visage de garçon qu’on puisse imaginer.
– Où s’en est-il allé ?
– Il a fui dans le bois.
– Comment étaient les yeux de mon sauveur ?
– Comme les vôtres, Aline, grands et noirs.
– Nous reviendrons demain au bois de myrtes…

Elles revinrent au même endroit et n’y virent personne. Et Aline rentra le cœur gros. Son sauveur elle ne le verrai donc plus ?
Et depuis lors, elle fut pâle et languissante. Ses parents, inquiets, consultèrent astrologues, sorciers et médecins, qui répondirent :
– Le mariage la guérira.

Bientôt on reçut à Puivert la nouvelle que le chevalier de Saint-Amans allait venir. Tout le monde en fut joyeux. Seule, Aline était triste.
Et quand le chevalier fut là, il s’étonna de trouver, jolie sans doute, mais blanche et faible comme un fantôme, cette fiancée qu’on lui avait dit épanouie comme une belle fleur.
Elle lui conta, pour s’excuser, l’aventure du lac.
– Ce mal appris vous a jeté un mauvais sort, dit-il. Si je le trouve, je le pourfends avec ce sabre, qui en a tant d’autres pourfendus.
– Oh ! chevalier, disait Aline, que vous me faites peur !
– Je le saignerai, vous dis-je, comme un porcelet. Mais changeons de sujet. À quand le mariage ?
– Ne voulez-vous pas attendre, ami, que je sois revenue à la pleine santé ?
Ce fiancé, décidément, lui déplaisait. Il était violent, brutal, parlait trop fort, roulait des yeux terribles, disait des mots grossiers et avait des manières vulgaires.
Sur ces entrefaites, un messager des âmes vint dire au château de Puivert qu’on trouverait le jeteur de sorts, dans le bosquet de myrtes, la nuit de Sainte Aline, entre neuf et dix heures, s’il faisait clair de lune.

Et quand la nuit de Sainte Aline fut venue, comme la lune s’était levée splendide, le chevalier de Saint-Amans fourbit son sabre, et descendit au lac provoquer le manant qui avait osé toucher à sa fiancée.
Aline tremblait comme une feuille dans l’orage. Elle essaya de détourner le chevalier de ce projet qu’elle jugeait funeste. Ce fut en vain ; il s’entêta.
Impuissante et désespérée, elle suivit le chevalier dans le chemin creux et ses amies l’accompagnèrent.
Et quand ils arrivèrent, elle vit au-dessus des myrtes une tête de jeune homme, une très belle tête.
Elle eut envie de lui crier :
– Allez-vous en, mon doux seigneur. Un méchant en veut à votre vie !
Elle ne dit rien, pensant que peut-être, elle était seule à voir ce beau visage dans les myrtes.
Mais les autres, après elle, le virent, et même une étourdie ne put s’empêcher de crier : " C’est lui ! "
Le chevalier l’aperçut enfin, et, furieux, s’élança, sabre au clair, comme à la guerre.

Or, juste à cet instant, un lourd nuage passa devant la lune, et il fit noir. Un vent de tempête souffla, le lac gronda, toutes les feuilles murmurèrent. Et à travers ce vacarme, on entendit le sabre siffler dans l’air, tandis qu’une voix douce comme une plainte, disait des mots qu’on ne comprenait pas.
Tout à coup le chevalier cria :
– Je le tiens, cette fois, je le tiens par le cou !
Le nuage était passé, la nuit à présent, était claire, le vent s’était apaisé, tout était calme comme avant la bataille.
– Je le tiens par le cou !
Effrayées, les jeunes filles regardèrent, et virent le chevalier qui serrait dans sa main une branche de myrte.
– Donnez-la moi, dit Aline, avec douceur.
Elle la prit, la porta au château dans sa chambre, la couvrit de baisers, la posa sur son lit…
Le lendemain on la trouva morte avec le myrte dans ses bras.

 

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Un Sujet En Particulier ?

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Cet ensemble de miniatures, représente mes amis, les personnes chez qui j'aime flâner et faire un petit coucou , laisser un commentaire chaque fois que j'en ai envie.

 

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Mon troisieme recueil

Thebook edition a classé mon recueil dans la catégorie adultes, certains de mes poèmes étant érotiques

Acheter Foucades en mots tressés

http://a-fleur-de-plume.eklablog.com/

Ah tu es là

Mon premier recueil de poésies

Un second recueil avec une meilleure présentation et de nouveaux poèmes,  vient de voir le jour .

N'hésitez pas à vous l'offrir ou à l'offrir pourquoi pas !

 

Le livre