25 janvier 2007
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Suite de miroir, mon beau miroir...
D’aucuns l’épousent (qui leur volerait leur boudin); d’autres le convoitent après le rot; beaucoup le méprisent au nom d’une esthétique royale où bâtardes et princesses appartiennent à deux mondes différents : les blancs et les noirs, les amuseuses et les muses, les boudins et les cuissots.
Race inférieure, le boudin pullule. C’est là son pire défaut.
Draperie de velours noir duquel jaillira peut-être une perle unique, la gazelle égarée au milieu d’un troupeau de gnous, le papillon échappé d’un magma de chenilles répugnantes, la pomme du ver.
Curiosité de la nature : la perle et le boudin s’attirent l’un l’autre. Couple disparate où chacun trouve son compte : le boudin celui de sortir de l’ombre, la perle un supplément de splendeur. C’est le rémora de la baleine, l’huître du récif, le lierre obscur qui circonvient un tronc dont parle Rostand. Et il arrive quelquefois, que pour s’accaparer d’une perle, on consomme le boudin.
Et là, miracle, la métamorphose s’accomplit.
Le boudin est une bombe, une bacchante, un balsamier de bonheur. C’est la bonbonnière de l’alcôve, le feu de joie dans la nuit, le repos inexprimable du guerrier. On compense, dans le refuge de l’ombre, la disgrâce du plein jour. On hurle sa déchirure, son esclavage, sa peur.
On devient la femme sans visage, volcan de chair et de feu, valse vivante et vague de la mer aux mille bras. On se donne enfin pour ce qu’on est.
Vous l’ignoriez ?
Demandez aux libertins ce qu’ils pensent du tout-venant de l’amour?! Leurs carrosses en sont pleins. Même si, çà et là, quelques perles les décorent, toute leur richesse vient d’ailleurs : ces innombrables piécettes que d’aucuns ont négligées sur le bord des routes, ignorant qu’elles étaient en or.
Publié par Flo
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CHOSES DE LA VIE
21 janvier 2007
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Dans la forêt, au milieu de la nuit, on entendit un gros « bang ». Une étoile venait de tomber...De grands pleurs suivirent la chute.
Un petit lapin, qui avait assisté à la scène, s’approcha et lui dit :
-Mais que t’arrive-t-il ?
- Je faisais la course avec mon frère ; j’ai heurté une planète et je suis tombée.
- Et tu t’es fait mal ?
- En fait non, mais j’ai eu très peur.
- Comment t’appelles-tu ? demanda le lapin.
- Je m’appelle Pénélope. Et toi ?
- Peluche ! dit le lapin.
- Il faut que je reparte dans le ciel maintenant. Maman va s’inquiéter, dit Pénélope. Lance-moi en l’air ! »
Peluche attrapa Pénélope et la projeta le plus haut possible. Bang ! Elle retomba. Pénélope pleura encore plus fort que la première fois.
- Je ne reverrai jamais maman. Je vais être toute seule pour toujours et je vais mourir sanglotait l’étoile.
Peluche la consola comme il put
« Mais non, mais non, je suis là. Viens, allons voir papy Lapinosse ! Lui, qui connaît tout, nous dira quoi faire. »
Papy Lapinosse était le plus vieux et le plus sage des lapins de toute la forêt.
Les deux nouveaux amis partirent donc dans la direction du terrier du grand-père.
Quand ils arrivèrent, Lapinosse dormait à poings fermés. Peluche le secoua dans tous les sens.
« Papy ! Papy ! dit Peluche, il faut que tu aides Pénélope à retourner dans le ciel. » Ébahi, se frottant les yeux, car il croyait rêver, le grand-père aperçut Pénélope.
« Mais, mais c’est impossible ! cria le lapin à barbichette. Une étoile ! Une étoile sur la terre ; ça alors ! » Le jeune Peluche raconta la chute de Pénélope à son grand-père et lui demanda
comment la renvoyer dans le ciel, parmi les siens.
Papy Lapinosse se tira la barbichette, soucieux. En fait, il ne savait pas quoi faire. Mais, comment le dire à cette jeune étoile qui avait les larmes aux yeux. Il faut que j’aille consulter mes
livres. » dit le vieux sage en retournant dans son terrier.
À peine quelques minutes plus tard, Peluche cria : Papy ! Papy ! Viens vite ! Pénélope s’éteint !
Papy Lapinosse sortit aussitôt pour constater que la belle lumière argentée de l’étoile faiblissait.
« Bon ! Bon ! Attendez-moi, je regarde dans ma bibliothèque au plus vite. » dit-il d’une voix qu’il voulait rassurante.
Plus d’une heure passa avant que papy Lapinosse revienne. Pendant ce temps, Pénélope s’était affaiblie encore plus.
En s’approchant de Peluche, papy Lapinosse lui expliqua tristement que pénélope allait mourir ; elle ne pouvait vivre que parmi les siens, et il n’y avait aucun moyen de la renvoyer dans le
ciel.
Au fur et à mesure que le vieux lapin parlait, la lumière de Pénélope diminuait et Peluche s’attrista tellement qu’il se mit à pleurer.
Alors, papy Lapinosse porta Peluche au-dessus de Pénélope pour que ses larmes tombent sur l’étoile.
Tout à coup, la lumière de l’étoile s’aviva et Pénélope s’éleva doucement au-dessus du sol.
« Ça y est ! Je me sens beaucoup mieux et je vais rentrer chez moi. » dit-elle gaiement. Peluche applaudissait de joie, tout en sautillant.
Puis, il regarda son grand-père d’un air interrogateur.
Papy Lapinosse expliqua aux deux petits qu’il fallait des larmes pures et sincères pour permettre à Pénélope de retourner dans le ciel.
Il s’en voulait d’avoir fait de la peine à Peluche en lui faisant croire que sa nouvelle amie allait mourir, mais il fallait un «vrai» chagrin.
Peluche et Pénélope eurent le temps de se dire au revoir avant que celle-ci regagne le ciel. Pénélope lui fit la promesse que toutes les nuits, elle éclairerait sa chambre pour qu’il n’ait plus
jamais peur.
À partir de ce moment, Peluche passa des nuits paisibles et sans peur.
Merci à Marithé
Elle m'a montré le chemin de l'amitié entre des êtres, bien souvent si différents mais avec un coeur pur.
20 janvier 2007
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Nous connaissons les miroirs : leur complaisance infinie est le garant de l’espère. Si les êtres vraiment beaux s’obstinaient seulement à se reproduire, toutes les pouponnières feraient faillite.
Les miroirs le savent : l’illusion est leur première vertu.
“Miroir, mon beau miroir, dis-moi que je suis la plus belle !”
Et, bon prince, le miroir débite que vous supplantez Vénus, au pire que vous n’êtes pas trop moche, à la rigueur que votre charme agira.
D’ailleurs, tous les regards des hommes - cet autre miroir - vous le confirment : leur collection d’estampes japonaises et leur sofa de satin n’attendent que votre obligeant plaisir.
Cette aimable tricherie rassure les femmes. Vingt fois par jour, leur Psyché les câline dans le sens du poil.
La peur viscérale de déplaire paralyserait Vénus, tant les femmes peuvent constater cruellement que la splendeur de leur âme ne troublera jamais l’appétit d’un Apollon. Un exemplaire Q.I. ne vaut pas les yeux d’Antinéa ni l’altière Cléopâtre.
Au registre du miroir aux alouettes, une croupe bien tendue l’emportera toujours sur sur un cerveau bien rempli.
Les adolescents s’y trompent souvent : flattés qu’un attrayant minois les regarde, ils en oublient que ledit minois se regarde dans leurs yeux.
C’est un jeu de dupes qui vaut l’autre : nous aimons tant l’illusion de notre image qu’elle nous abuse avec délice.
Notre nombril, nos bras, nos yeux, notre démarche aérienne, tout - ou presque tout - nous plaît en nous.
Comment de simples miroirs oseraient-ils se tromper sur cette insolence perfection ?
Source du net
Publié par Flo
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CHOSES DE LA VIE
