Un élève sur trois que je reçois vient me voir à cause de sa « lenteur ».
Parfois il s’agit d’étudiants qui me disent souffrir de ce problème.
Ça commence à l’école et ça vous colle à la peau une vie entière : « Il a toujours été lent.»
Mon frère disait que si je répétais à un élève qu'il était mauvais, il le deviendrait avec le temps, oui l'individu se met dans la tête qu'il est mauvais, normal c'est la prof qui le dit et elle
a toujours raison, donc...je suis mauvais ! Pareil pour la lenteur, après des années de fréquentation des sois disant « lents », qu'en ai-je tiré :
Cette lenteur se manifeste presque toujours à l’occasion de contrôles ou d'interros.
Si l'enfant pratique un sport, cette lenteur n'existe pas, elle ne se manifeste jamais.
La lenteur est la plupart du temps accompagnée d’un sentiment d’échec et de peur d'échouer.
Si l’élève à toujours le stylo bille en l'air et n'a pas répondu, il a toujours l'espoir qu'un miracle va se produire que la bonne réponse va magiquement se dupliquer de la feuille de son voisin
vers la sienne, comme le ferait un écran mental, que le bras de son voisin va subitement bouger et il pourra lire la bonne réponse sur sa copie.
Bref, quand tu es lent c’est que tu as peur… et que tu attends Dieu sait quel miracle !
Le cerveau des émotions a donc pris le dessus, tes neurones font des noeuds et te jouent des tours.Car ton cerveau à déjà connu cette situation et Il a mémorisé que c'était douloureux.
Pour ne pas avoir à souffrir à cause d'un nouvel échec, un certain mécanisme se met en paravent et te coupe toute analyse, de réflexion, d'observation et de mémorisation.
C'est alors qu'apparaît le blocage qui va t'empêcher de te concentrer et même de faire appel à tes souvenirs, plus même, tu seras incapable de lire sans avoir des parasitages.
C'est le même mécanisme qui va te faire agir dans le sens diamétralement opposé et te faire te précipiter, pour en terminer avec ce travail dont tu escomptes déjà le zéro.
En résumé, , se précipiter ou traîner, provoque la même émotion ! La peur d'avoir de mauvais résultats, expectative de la réponse magique, un manque probant de confiance en soi, infructueuses
recherches dans la tête pour que la page du bouquin s'affiche.
L’ouverture à la mémoire est parasité, l’étude et le raisonnement sont altérés. Voilà ce que j’ai constaté chez ceux que l’on nomme les lents.
Comment y remédier :
Au moment du contrôle tu dois te dire que tu n'entendras pas cette petite voix qui te dit de laisser tomber que tu es nul, tu dois savoir que si cette voix est activée, tu ne pourras pas avoir de
lecture attentive.